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15 novembre 2010 1 15 /11 /novembre /2010 11:30

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Lors de mon séjour à Bodhgaya, j’ai eu la chance de faire un stage de yoga principalement basé sur la respiration avec l’organisation Art of Living. La méthode de respiration enseignée est appelée Sudarshan Kriya.

Je me suis aidée d’internet pour vous dépeindre l’organisation et les avantages de la technique.

 

Fondée en 1982 par Sri Sri Ravi Shankar, The International Art of Living Foundation est une organisation caritative à finalité éducative. Elle conduit des projets sociaux et humanitaires dans 144 pays dont la France.

Elle intervient sur le terrain suite aux catastrophes naturelles et humaines telles que tremblements de terre,  tsunami, attentats, le 11 sept, la prise d’otages en Tchétchénie (où plus de 1500 otages ont été tués)... Elle est aussi présente dans les pays en guerre. 

L’enseignement de la technique aide les personnes à se relever des traumatismes subis.

J’ai lu des témoignages de personnes ayant été guéries de maladies dites incurables.

 

L' outil est l’Art de Vivre, ensemble de techniques (respiratoires notamment) destinées à libérer du stress et développer son plein potentiel. 

 

Sri Sri Ravi Shankar dit en plaisantant que : « l’on passe la première partie de sa vie à épuiser ses forces pour rassembler un capital que l’on dilapide durant la seconde pour guérir des maladies contractées pendant la première… ».   

  Sri Sri Ravi Shankar

Le fondateur Sri Sri Ravi Shankar 

 

Le Sudarshan Kriya est une antique technique de souffle, aussi puissante que simple, qui procure un triple bien-être physique, émotionnel et mental. L’effet est immédiat, quoiqu’il soit plus durablement installé par une pratique continue. Il active l’élimination, renforce le système immunitaire, régule la glycémie, le cholestérol, la prolactine, le cortisol, l’activité électrique cérébrale, produit des anti-oxydants qui ralentissent le vieillissement etc… Tous ces effets physiques mesurables (et mesurés) se traduisent subjectivement par un sentiment profond de détente, de légèreté, de fraîcheur, de jeunesse, de maîtrise de soi. Une pratique quotidienne régule le poids, éclaircit le teint.

Sur un plan psychologique, des recherches neuro-psychiatriques ont établi que le S.K. traitait, en trois mois, la dépression avec le même taux de réussite que les anti-dépresseurs. Ce, à raison d’un effet légèrement et naturellement euphorisant. Eprouvé par tous –par seulement les dépressifs- cet effet réduit les inhibitions et les peurs, donne allant et créativité, confiance et esprit d’entreprise. Mentalement, il procure un calme profond, un état sans pensées qui permettent une récupération rapide et une activité intellectuelle intense quand le besoin s’en fait sentir. Une session de pratique procure le sentiment d’une douche cellulaire et le repos d’une nuit de sommeil. Ce bien-être, inscrit dans les trois plans de la personne, change très concrètement la vie : parce que tout sentiment subjectif de manque disparaît, les inhibitions sont levées sans contrainte, ni substances ; la réalisation du potentiel de chacun est à disposition.

 

Depuis le stage, je m’applique quotidiennement à pratiquer les exercices de respiration suivis de méditation. Avant cela, quand l’humeur m’en dit, je fais des postures de yoga.

 

A ce jour, j’ai encore du mal à entrer en totale méditation. C’est-à-dire sans entendre aucun bruit autour de moi et sans avoir conscience de mon corps. Cela demande de la pratique alors c’est ce que je m’efforce de faire.

 

J’ai conscience d’avoir la chance extraordinaire d’être en Inde et de n’avoir aucune préoccupation matérielle. Je tâche de profiter de cette opportunité pour intégrer le yoga à ma vie afin d’en faire une habitude qui ne me quittera plus. Qui sait, je vivrais peut-être jusqu’à 100 ans en excellente santé!

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13 novembre 2010 6 13 /11 /novembre /2010 08:42

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Chacun voyage à sa façon selon ses envies, ses désirs du moment. J’ai connu le rush de la découverte de 3 pays différents lors de mon aventure de 3 mois en Asie du Sud-Est en 2008. Je voulais découvrir l’Inde autrement. Rester longtemps dans un même endroit me permet plus facilement de me familiariser avec les gens et les coutumes locales.

 

J’ai donc décidé après 3 semaines et demi passées à Rishikesh de retourner à Bodhgaya que j’avais apprécié pour sa sérénité. Quelle surprise en arrivant, de trouver Bodhgaya remplie de gens et assez bruyante ! Je suis en effet arrivée en pleine période de fêtes Hindous, lesquelles durent plusieurs jours. La musique résonne à tue-tête à des heures indues, très tôt le matin, tard le soir voire même en pleine nuit !  Sans arrêt des pétards explosent. De plus, Bodhgaya étant une ville de pèlerinage, elle peut accueillir en hiver jusqu’à 5000 nouveaux touristes chaque jour. Bodhgaya n’est plus la sereine que j’ai connu mais elle me permet de découvrir quelques unes des fêtes Indiennes les plus populaires.

 

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J’ai eu la chance d’assister à 3 fêtes différentes en un mois. A ces occasions, tout le monde sort dans la rue et les femmes se parent de leurs plus beaux saris.

 

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A mon arrivée, la fête de Dussehra battait son plein. Ce jour fête la victoire du roi Rama sur le démon Ravana. Cet épisode, relaté dans le Ramayana, raconte que Ravana, roi du Lankâa, enleva Sita, l'épouse du dieu Rama, et la séquestra sur son île. Rama fit alors alliance avec Hanouman, le roi du peuple des singes, pour la délivrer. Au terme d'une longue bataille qui opposa l'armée du peuple des singes à celle des démons, Ravana fut tué par Rama.

 

Le Ramayana qui signifie en sanskrit « le parcours de Rama » est la plus courte des épopées mythologiques de langue sanskrite. Le Ramayana est, avec le Mahabharata, l'un des écrits fondamentaux de l'hindouisme et de la mythologie hindoue.

 

Les diyas sont les bougies traditionnelles allumées pour le festival du Diwali

 

Récemment s’est tenue la fête très populaire de Diwali qui dure 5 jours. C'est la fête des lumières. Elle célèbre le retour dans sa capitale, Ayodhya, de Rama avec son épouse Sita.

Diwali (ou Dipawali), dont le sens est « rangée de lumières », rappelle en effet le chemin de lampes fait à Rama par les habitants d'Ayodhya pour éclairer son retour.

 

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                                                               Autel pour célébrer la puja

 

Avant le début de la fête, chacun nettoie sa maison en grand et la fait repeindre. Il est impératif que la maison soit rutilante pour accueillir la déesse Lakshmi qui amène prospérité en la demeure. Lors du 3ème jour de Diwali (le plus important), chacun éclaire sa maison de bougies et de guirlandes lumineuses. Une puja (prière et offrandes) est célébrée afin d’attirer les bonnes grâces de la déesse Lakhsmi.

Puis c’est un délire de feux d'artifice avant que l’on ne partage le repas. 

 

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J’ai eu la chance d’être invitée et donc de participer aux festivités de l’intérieur. J’ai même revêtu le traditionnel sari pour l’occasion et aidé à la confection de roti (galette). C’est très joyeux ! J’ai retrouvé l’ambiance chaleureuse de Noël. J’ai été reçue comme une reine ! En Inde, les invités sont considérés comme des Dieux et les hôtes font tout en leur pouvoir pour vous satisfaire.

 

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Cinq jours après Diwali débute la fête de Chatt Puja qui dure 4 jours. Cette fête n’est célébrée que dans deux états, le Bihar où se trouve Bodhgaya et l’Uttar Pradesh voisin (un des plus grands états de l’Inde où se trouve Varanasi). 

Chatt est une cérémonie d'offrande et d'adoration du Dieu Soleil.

Les habitants de chaque maison célébrant Chatt offrent à manger aux voisins, amis et à tous ceux qui se présentent. Ils se dirigent à l’aube et au coucher du soleil au bord de la rivière afin de faire leurs offrandes au Soleil.

 

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                                                                 Mahabodhi Temple

 

En dehors des fêtes, j’ai eu plaisir à me rendre régulièrement au Temple Mahabodhi.

Chaque jour à côté de ma guest house, je m’arrête auprès d’un bébé de 6 mois qui me fait de grands sourires.

Sa mère le masse des pieds à la tête 3 fois par jour. Bien entendu, j’ai assisté aux séances de massages avec plaisir. Une fois, alors que je portais le bébé dans mes bras, il m’a fait pipi dessus (sousou en Hindi)! Le bébé ne porte pas de couche. 

 

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                                                              le bébé et sa grand-mère

 

Je me suis rendue à Rajgir, situé à 80km de Bodhgaya où séjourna Bouddha. C’est donc aujourd’hui un important lieu de pèlerinage bouddhiste. A 12 km de là, à Nalanda, se trouvent les ruines d’une des plus grandes universités de l’Antiquité. Fondée au 5ème siècle av. JC, des moines et étudiants y vivaient et se consacraient à l’étude de la théologie, de l’astronomie, de la métaphysique, de la médecine et de la philosophie.

 

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                                                    Université de Nalanda

 

 

J’ai également rencontré un jeune homme étudiant le français à l’Université de Bodhgaya. Je me suis donc proposée d’assister à un cours. Finalement ce jour-là, j’ai été le prof. Deux des élèves m’ont demandé de leur donner des cours particuliers.

Régulièrement, je m’improvise donc professeur de français. C’est une nouvelle occasion pour moi d’en apprendre plus sur l’Inde et de partager ma connaissance des coutumes Françaises.

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10 novembre 2010 3 10 /11 /novembre /2010 08:08

                                                                

 

L’Inde est un pays difficile à cerner. J’avoue m’être aidé de Wikipédia pour rédiger cet article.

 

Géographiquement, c‘est un pays immense de la taille d’un sous-continent. C’est d’ailleurs le deuxième pays le plus peuplé après la Chine. La constitution indienne reconnaît 18 langues officielles. Il existe aussi beaucoup d'autres langues régionales et dialectes, soit près de 4 000 langues différentes !

 

L’Inde est le fruit d’un mélange d’influences venues des différentes invasions successives.

C’est le foyer de civilisations parmi les plus anciennes. Les Indiens ont fait d’extraordinaires découvertes scientifiques notamment en mathématique, chimie et médecine.

 

Les chiffres arabes que nous utilisont (0,1,2,3…) ont en fait été inventés en Inde. Ils ont ensuite été “empruntés” par la civilisation musulmane qui les a transmis à l’Occident .

 

L’Ayurveda (médecine Indienne traditionnelle) est apparue 2000 ans avant JC. Ils avaient identifié de nombreuses maladies dont la lèpre, les convulsions… Ils ont traités des affections complexes comme le diabète, l’hypertension artérielle… Ils ont pratiqués la chirurgie plastique, la chirurgie de la cataracte, la césarienne…

 

De nos jours en Inde, les traditions et la pauvreté cotoient les nouveautés technologiques. Le pays est clairement en plein développement. En janvier 2007, le pays a lancé sa première fusée. Aujourd'hui, l'Inde fait partie des grandes puissances émergentes aux côtés de la Chine, de la Russie et du Brésil. L'industrie cinématographique indienne est la plus prolifique du monde.

 

 

                       Fichier:Lajja gauri.jpg    

 

On ne peut pas parler de l’Inde sans parler de religions. Ici tout le monde est croyant, personne n’est athé.

Plusieurs des « grandes » religions sont originaires de l'Inde, dont l'hindouisme et le bouddhisme, et certaines sont presque exclusives à l'Inde.

 

L'hindouisme est le de loin la première religion de l'Inde elle comprend 79,8 % de la population indienne.

L'islam (13,7%) est la deuxième plus importante. L’Inde est le 3ème pays musulman au monde.

On trouve aussi des jaïns (0,5 %), des sikhs (2,1 %), des zoroastriens, des bouddhistes (0,8 %), des juifs et des chrétiens (2,5 %). La communauté chrétienne du Kérala est l'une des plus anciennes au monde (Chrétiens de Saint Thomas).

 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/1/18/Kumbh018.jpg

Char de procession pour le pèlerinage Hindou de la Kumbhamela, en 2001.

 

 

Etonnamment, il courant d’entendre un Indien dire qu’il est Hindou et Bouddhiste en même temps. D’ailleurs, chacune communauté participe joyeusement aux fêtes religieuses des autres confessions.

Néanmoins, les tensions interreligieuses (surtout entre Musulmans et Hindous) peuvent être vives comme en témoignent les nombreux attentats passés.

 

Venons-en maintenant au système des castes, un ancien système complexe de stratification sociale qui concerne uniquement les Hindous soit près de 80% de la population.

Le gouvernement démocratique tend à supprimer les inégalités en encourageant l’insertion professionnelle et sociale des " intouchables " par le biais de l’école. Depuis 50 ans, des "intouchables" ont donc réussi à se hisser dans la société de façon équitable.

 

Néanmoins, soyons réalistes, la société ne peut pas changer en une moitié de siècle ce qui a été construit et intégré en trois millénaires. La réalité est là, c’est encore la loi des castes qui prédomine sur le civil, c’est l’appartenance à une caste qui est déterminante (un citoyen indien quel qu'il soit ne peut pas cacher son appartenance à une caste). Les "intouchables" sont encore relégués aux emplois considérés comme les plus dégradant (ouvrier, éboueur, égoutier...), travaillant dans les pires conditions, alors que les hautes castes s’occupent de la direction économique, financière et politique du pays. La culture de caste, de répulsion... se fait dès l’enfance, les parias sont encore privés de temple. Les actes de violences physiques (coups, meurtre, jets d’acides...) et verbales (insultes, humiliation...) se produisant en toute impunité sont à déplorer.

 

Certains pour échapper au système de castes n’hésitent pas à se convertir au bouddhisme, au christianisme ou à l’islam.

 

J’ai récemment lu un article dans le journal qui m’a révolté. Une jeune fille d’une haute caste et un jeune homme d’une caste inférieure à la sienne sont tombés amoureux l’un de l’autre. Ils ont choisi de se marier contre l’accord des parents de la fiancée. Le jeune couple a été assassiné par la famille de la mariée. Aujourd’hui, la mère du jeune homme se bat pour reconnaitre le double crime. Elle est rejetée par les habitants de son village.

 

Les Indiens sont très attachés à leur système de stratification sociale, car il est impliqué dans la religiosité. L’hindouisme contrairement aux religions monothéistes, ne voit pas de vie après la mort, mais des vies après la mort. Dans le christianisme, par exemple, le croyant se voit dans une vie mortelle en attendant une vie immortelle. L’hindouiste, lui, croit à un cycle de renaissance (le « Karma »), où après chaque vie, il renaît dans un autre corps, et cela indéfiniment (sauf s’il atteint le nirvana, degré de pureté ultime).

 

La vie prochaine est déterminée par celle que l’on vit. Et c’est là qu’interviennent les castes : en effet un indien n'est, par exemple, "brahmane" (plus haute caste) que si et seulement s’il a respecté les règles religieuses dans la vie précédente. Donc s'il est "intouchable", c'est qu'il n'a pas respecté ces règles. Ainsi les "parias" ont tout intérêt à bien se comporter, en particulier en ne s’apitoyant pas sur leur sort et en ne se révoltant pas face à leur condition. Ce principe influence considérablement les mentalités. Se révolter serait une faute absurde. Cette autre vision de la vie modifie les manières de penser et de réagir. Ainsi, l’"intouchable" voit sa condition comme une punition et une fatalité à laquelle il ne peut rien.

 

Les valeurs indiennes traditionnelles de la famille sont fortement respectées. Les fils même mariés restent vivre chez les parents. Le nombre de personnes vivant sous un même toit peut être assez impressionnant.  Aujourd’hui encore de nombreux mariages sont arrangés. Pour ce faire, le thème astrologique de chacun des futurs époux est consulté afin  de vérifier la compatibilité. La famille de la jeune fille se doit de fournir une dot. Légalement la dot est interdite mais culturellement elle est encore bien présente.

 

Ceci n’est qu’un aperçu de la société Indienne. Elle est très riche. L’Hindouisme est très difficile à intégrer alors je ne m’y essaye pas par écrit.

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17 octobre 2010 7 17 /10 /octobre /2010 07:30

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Après la quiétude de la ville sacrée de Bodhgaya, me voilà repartie sur les routes, enfin, les voies ferrées.

Mon but est de rejoindre Rishikesh mais le trajet à partir de Gaya (la ville la plus proche de Bodhgaya ayant une gare) est de 24h par train. Ne voulant pas m’imposer un tel trajet en une seule fois et ayant surtout décidé de prendre mon temps, je fais une nouvelle halte de 2 jours à Varanasi. Cette fois, la ville m’agresse moins. Je prends le temps de flâner à nouveau. 

 

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                                                             Un baba à Varanasi

 

Ensuite, direction Delhi pour une journée, où je visite le Tombeau d’Humayun. C’est un mausolée du genre du Taj Mahal. J’ai beaucoup apprécié l’architecture de ce monument ainsi que le calme et la beauté des jardins. Comme quoi, Delhi recèle aussi ses trésors (en plus du Musée National de Gandhi visité la fois précédente).

 

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                                                            Tombeau d'Humayun    

 

Depuis Delhi, j’arrive à Haridwar. Le trajet dure normalement 4h30 mais ce jour-là, les voies sont inondées par les pluies diluviennes tombées ces derniers jours. Le train a été immobilisé pendant 2 bonnes heures afin que les voies soient dégagées.

Haridwar, où je reste une après-midi et une nuit, ne m’enchante guère. C’est aussi une ville sacrée de l’Hindouisme où les pèlerins se baignent dans le Gange. Après ces pluies, une partie de la ville est inondée et le Gange est plus haut et plus puissant que jamais. Toute connexion internet est impossible.

 

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                                                   Au bord du Gange à Haridwar 

 

 

Mes voisins de chambre à Haridwar sont une famille en vacances pour une semaine. Leur anglais est assez basique mais on a néanmoins réussi à communiquer. J’ai partagé le petit-déjeûner typique de leur région, le Gujarat, avant mon départ. Ils ont été charmants mais un peu envahissants. Imaginez d’un coup 21 adultes autour de vous, plus 3 jeunes enfants qui n’arrêtent pas de vous prendre en photo. C’est quelque peu oppressant. Evidemment, j’ai eu droit aux questions rituelles posées par la majorité des Indiens. “Quel âge as-tu”, “Es-tu mariée”, “as-tu des enfants”, “quel est ton travail” et ”combien gagnes-tu” ? Dernière question à laquelle je n’ai pas répondu directement en expliquant que le coût de la vie en France est bien plus élevé que celui de l’Inde.

 

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D’Haridwar, je partage un auto-rickshaw pour me rendre au centre de Rishikesh (environ 1h de trajet). Je dois ensuite prendre un autre auto-rickshaw, toute seule cette fois, pour enfin arriver à destination, le quartier d’High Bank de Rishikesh. C’est un coin de verdure à 20mn à pied environ des coins animés de Rishikesh, Lakshman Jhula et Ram Jhula. J’y trouve une guest house sympa et installe mes quartiers. Un peu isolée des coins animés, c’est un bonheur de pouvoir regarder la montagne chaque jour en entendant le flot puissant du Gange. Surtout, j’adore me poser sur la terrasse face à ma chambre et sentir la brise le soir et le matin de bonne heure. L’air est frais à ces heures-là.

Les 3 premiers jours, je récupère de ces plusieurs jours de voyage et ne fais pas grand chose, mis à part dormir, manger, lire et discuter.

 

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                                  Ma chambre à Rishikesh (à droite) avec la terrasse

 

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                                             Vue depuis la terrasse de ma chambre

 

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                        Vue sur le Gange depuis une terrasse au-dessus de ma chambre

 

Enfin, après 3 jours de repos, je commence à pratiquer le yoga, raison pour laquelle je me suis rendue à Rishikesh. J’essaye différents cours avec plusieurs professeurs mais mon coeur revient à celui qui enseigne à l’hôtel. Anup est un jeune prof baigné dans le yoga depuis l’âge tendre. Il le pratique à temps complet depuis un an et enseigne seulement depuis 1 mois. Il est aussi passionné que pédagogue. Je pratique le Hatha Yoga 2h matin et soir chaque jour et j’adore ça ! 

 

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                                                         Anup le prof de yoga

 

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                            Voilà ce que j'arrive à faire après 2 semaines et demi de cours !

 

Entre 2 séances de yoga, je mange, lis, dors, discute, selon l’envie du moment. Parfois, je me rends dans les quartiers animés afin de prendre un bain de foule et de réentendre les klaxons ! C’est un bonheur à chaque fois de revenir dans le quartier de ma guest house. Je me rends également souvent à mon restaurant de prédilection, situé juste en contrebas de l’hôtel. L’équipe Népalaise est adorable. Je les regarde de temps en temps cuisiner afin d’essayer de reproduire une fois rentrée en France. (c’est pas gagné, ils mettent tellement d’épices différentes). La cuisine majoritairement Indienne est délicieuse !

 

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                  La cuisine de mon restaurant habituel à Rishikesh et l'équipe Népalaise

 

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                                            Le restaurant à l'atmosphère si relax

 

Pas de yoga le dimanche soir, j’en ai donc profité pour assister à la Puja (prière Indou) au bord du Gange. Cela m’a paru bien plus beau qu’à Varanasi.

 

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                                                         Puja au bord du Gange

 

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        Coucher de soleil face au ghat où se déroule la cérémonie Ganga Aarti chaque soir

NB:cette statue est une nouvelle, l'ancienne ayant été emportée par les flots lors des inondations récentes

 

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                                          Jeunes élèves recevant une éducation au temple.

 

 

Lors de temps libres, j’ai eu l’opportunité de faire des tours en moto dans la montagne (j’adore!) et de me baigner au pied d’une cascade. Le chemin pour se rendre à la cascade n’est pas des plus aisés car il a été partiellement détruit suite aux inondations. La cascade n'est pas extraordinaire mais après 30 mn de marche en pleine chaleur c'est agréable de s'y baigner.

 

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                                                Dans la montagne aux alentours de Rishikesh

 

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                                                 Chemin pour se rendre à la cascade

 

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Comme toute ville située au bord du Gange, Rishikesh est sacrée et les pèlerins se baignent dans le fleuve. Situé à quelques 220 km des sources du Gange, l’eau est encore pure et non polluée. Je me suis laissée convaincre de m’y baigner et j’ai apprécié. L’eau est froide, c’est régénérant !

 

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                                                      Route avant d'arriver à la cascade

 

J’ai eu la chance d’aller à Devprayag, à 70 km de Rishikesh (2 bonnes heures en moto) qui est à la confluence de 2 fleuves. C’est ici que le Gange prend son nom. Cette fois encore, je me suis baignée dans le fleuve, en m’accrochant, car le courant est très fort.

Le paysage montagneux entre Rishikesh et Devprayag est magnifique. La route au bord du précipice est sinueuse et étroite. Elle est parfois complètement défoncée ou réduite à une voie en raison d’éboulis non encore dégagés.

 

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                                                            Route entre Rishikesh et Devprayag

 

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                                                              Devprayag

 

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                                        Lieu de baignade dans le Gange à Devprayag

 

En 1968, les Beatles se sont rendus dans un ashram à Rishikesh où ils ont composés de nombreuses chansons et notamment  l'essentiel des titres du " White Album ". L'Ashram aujourd'hui abandonné est envahi par la végétation et les singes. La présence des Beatles ici en a fait un lieu mythique qui se visite.

 

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                         entrée de l'Ashram du Maharishi Mahesh Yogi où se rendirent Les Beatles

 

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Je vis tranquillement à Rishikesh et profite de la douceur de vivre. C'est une retraite, loin de nos préoccupations quotidiennes Françaises et des turbulences de la vie. C’est divinement ressourçant !

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12 septembre 2010 7 12 /09 /septembre /2010 10:53

 

 

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                Pèlerins de Delhi en visite  au Mahabodhi Temple, à gauche les futurs époux de 20 et 16 ans

 

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                                          Bénédiction de pèlerins Sri-Lankais par un moine

 

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                                                          Les couleurs du marché

 

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Pour fuir l’oppression de Varanasi, Céline et moi partons pour Bodhgaya. Après 4h de train de Varanasi à Gaya, puis encore 30 mn de rickshaw nous voilà arrivées à Bodhgaya.

Ville de 30000 âmes environ, ce qui est très petit pour l’Inde lorsque l’on sait que Delhi en compte 16 millions, Bodhgaya nous offre en effet le calme recherché.

 

Nous avons trouvé une guest-house sympa, calme et très propre puisque refaite à neuf entièrement.

Nous profitons avec joie de l’ambiance détendue de la ville. Ici, je peux vraiment apprécier la spiritualité de la ville. Les temples Bouddhistes offrent une grande sérénité.

 

La chaleur est encore étouffante et nous assomme. On vit donc tranquillement, au rythme de l'Inde.

 

Il y a énormément de temples Bouddhistes de tous les pays (temple Thaï, Chinois, Birman, Tibétain, Japonais...)  et même plusieurs par pays. Certains sont très simples et d'autres sont très impressionnants. Les temples Laotien et Cambodgien sont en construction.

 

Pourquoi autant de temples dans une si petite ville? Tout simplement parce-que Bodhgaya est un lieu très symbolique pour les Bouddhistes puisque c'est ici que Bouddha reçu l'Eveil.

 

 

Ici, il m’est facile de regarder les gens vivre et de partager des instants avec eux. Ils sont très abordables. Maintenant, je me sens bien en Inde et apprécie le contact de la population.

 

Les Indiens sont très curieux.

Ils réclament souvent de nous prendre en photo avec eux, adultes comme enfants.

 

 

 

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                                                                    Colliers

 

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8 septembre 2010 3 08 /09 /septembre /2010 17:45

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Voilà presque une semaine que je suis en Inde et je suis toujours incapable d'avoir un avis sur ce pays. En tout cas, il est sûr que je suis contente d'avoir déjà voyagé car l'Inde c'est dur.

Pour l'instant, je me sens surtout agressée par le bruit, la foule, les sollicitations des rabatteurs et des conducteurs de tuk-tuk appelés auto-rickshaw et cyclo-pousse.

J'ai pris très peu de photos jusqu'à présent car je ne peux pas tout faire. Il y a tellement de choses partout que j'en suis seulement à la phase d'acclimatation.

L'Inde est sale, très sale. Tout est jeté dans la rue. Il y a des tas d'immondices partout ainsi que des bouses de vaches. Il y a des odeurs parfois insoutenables d'urine.

Il n'y a bien sûr aucun trottoir. Il faut donc se frayer un chemin sur la route parmi les gens, les vaches, les chèvres, les auto-rickshaws, les cyclo-pousse, les voitures et motos. Et évidemment, c'est bondé.

Marcher dans ces conditions relève de l'exploit surtout avec la chaleur. Je me sens en permanence sale et poisseuse.

Je ressens souvent le besoin de souffler et d'être au calme après quelques heures dans la foule qui mettent mes nerfs et mes sens à rude épreuve. Cette ambiance ne m'a pas permis jusqu'à présent d'apprécier le côté spirituel de Varanasi. Même la prière au bord des Ghats est un capharnaüm incroyable.

J'ai la chance d'être dans une guest house calme, ce qui me permet de récupérer.

Jusqu'à présent, je n'ai pas passé un seul jour toute seule. J'ai rencontré du monde tous les jours et notamment Céline avec laquelle je continue un peu le voyage.

Pour échapper à cette folie, nous partons demain pour Bodhgaya, ville ou Bouddha a reçu l'Eveil. C'est une ville beaucoup plus petite et apparemment plus calme.

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8 septembre 2010 3 08 /09 /septembre /2010 17:24

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                                                   La puja ou prière le soir au bord du Ghat de Dasaswamedh

 

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Après avoir fui le chaos de Delhi, je suis arrivée dans le chaos de Varanasi.

Varanasi à l'est de Delhi, est à 13h de train et est réputée pour sa spiritualité.

Les morts sont baignés dans le Gange et sont ensuite brûlés à l'air libre, au bord du Gange. Mourir à Varanasi permettrait de libérer le défunt du cycle des réincarnations ce qui fait de Varanasi le coeur de l'univers Hindou. 

Cette ville s'étend le long du Gange au bord duquel plein de marches descendent jusqu'au fleuve tout au long de la rive. De nombreux temples sont également présents près de ces marches appelées Ghats. Actuellement, le niveau de l'eau est haut, il est donc indispensable de louer une barque pour aller d'un ghat à un autre.

Chaque soir on peut assister à la prière ou Puja au bord de certains Ghats. Les Indous se lavent de leurs péchés dans le Gange hyper pollué par les rejets des égouts. C'est aussi là qu'ils prennent leur douche et lavent leur linge.

Le bruit à Varanasi est tel qu'il est difficile d'apprécier le côté spirituel de la ville.


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4 septembre 2010 6 04 /09 /septembre /2010 08:52

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                                                                 Old Delhi

 

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Après un vol de 8h00 Paris-Delhi, me voilà arrivée en Inde. L'air est chaud et humide.

Dès l'aéroport, je rencontre des Francais avec lesquels je partagerais le taxi, la chambre puis les 2 premiers jours.

 

Au premier abord, je retrouve l'ambiance des grosses villes des pays en voie de développement. C'est très bruyant. Tous les véhicules klaxonnent sans arrêt. Il y a très peu de trottoirs, alors on fait comme on peut pour se frayer un chemin parmi la foule, les rickshaw (les tuks-tuks ) et le reste... Evidemment, c'est sale. Il y a parfois des odeurs d'urine insoutenables ! Et souvent des odeurs d'encens.

 

Jusqu'à présent, Delhi ne m'a pas charmé. Le bruit me rend folle. J'ai donc decidé de quitter Delhi ce soir, je prends un train de nuit pour Varanasi.

 

Les Indiens sont aimables et souriants dans l'ensemble. Bien sûr, il y a beaucoup de rabatteurs mais je ne ressens pas trop encore le côté arnaqueur.

 

La nourriture est bonne. J'ai réussi à manger des plats pas trop épicés.

 

J'ai consacré ma dernière demie-journée à Delhi au Musée National de Gandhi puis à son mémorial, lieu de sa crémation. Ce musée et le temple du Raj Gat où se trouve le mémorial sont des lieux calmes et apaisants. Cela fait un bien fou de sortir de la folie de Delhi.

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        Dernier soir à Delhi: petit moment de détente avec mes colocs de chambre sur la terrasse d'un restaurant 

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31 août 2010 2 31 /08 /août /2010 21:06

Me revoilà partie sur les routes de l’aventure. Cette fois-ci, je vais en Inde pour 3 mois et demi. Le départ est prévu demain 1er Septembre 2010 à 18h30 de Roissy avec Air India. Arrivée à Delhi le 2 sept à 6h00 heure locale soit 3h00 du matin pour la France après 8h de vol sans escale.

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